Je fais un rêve (*)
Je lisais il y a peu dans Les Échos, un article sur Bill Gates, le créateur de Microsoft.
Sa fortune est estimée par le magazine Forbes à près de 120 milliards de dollars.
Avec l'aide de quelques amis milliardaires, pas Trump on s'en doute, il a investi à travers la fondation qu'il a créée plus de 100 milliards de dollars dans la santé, l'éducation et l'aide au développement, essentiellement en Asie et en Afrique.
Il avait dit à propos des coupes dans l'aide humanitaire opérées par Musk lors de son bref passage au gouvernement du distingué Canard:
"L'image de l'homme le plus riche du monde tuant les enfants les plus pauvres du monde n'est pas belle à voir"
Son projet: rajouter 200 millards d'ici 2045.
Evidemment tout le monde n'est pas Gates et tout le monde ne peut pas se désengager de son entreprise sans la fragiliser. Microsoft a atteint une dimension si considérable que son créateur a pu tranquillement sortir de son capital et vendre ses actions à des fonds et à des investisseurs privés. Il détient aujourd'hui moins de 2% du capital du géant qu'il a créé et consacre donc sa fortune à sa fondation.
La nuit qui a suivi, "j'ai fait un rêve".
Face à la situation dramatique dans laquelle nous allons vite nous trouver si rien de sérieux n'est entrepris:
- j'ai rêvé que les gens qui ont quelques sous, j'en suis, comprenaient que les français n'accepteraient jamais les efforts qu'on leur demanderait si les plus chanceux d'entre eux - leur chance fut-elle méritée- n'y prenaient pas leur part.
- j'ai rêvé que cela étant, ils acceptaient d'être mis à contribution, le temps des réformes, pour soulager des finances publiques en feu, facilitant ainsi une politique courageuse sous température modérée.
- j'ai rêvé qu'en contrepartie, le gouvernement s'était engagé dans un programme pluriannuel sérieux de remises en ordre des comptes publics et qu'il le respectait.
- j'ai rêvé que ceux que leur statut protège acceptaient leur remise en cause au moins partielle, comme les régimes spéciaux par exemple.
- j'ai rêvé que le patronat voulait bien prendre en compte sérieusement la pénibilité dans le calcul des années de cotisation nécessaire pour le départ en retraite.
- j'ai rêvé que les syndicats pensaient davantage à l'intérêt de la France qu'à la prospérité de leurs boutiques respectives.
- j'ai rêvé que les partis politiques, eux aussi, pensaient davantage à l'intérêt de la France qu'à la prospérité de leurs boutiques respectives .
- j'ai rêvé que nous avions un Premier ministre compétent et respecté.
- j'ai rêvé qu'un fois les réformes faites, et la France rétablie les français se regardaient ébahis et se disaient:
"Au fond si chacun de nous y met du sien, tout cela n'est pas si compliqué."
"J'ai fait un rêve", vous dis-je.
Mais après tout...
Passez un bel été.
A bientôt.
(*) I have a dream Discours du pasteur Martin Luther-King le 28 août 1963
J ai rêvé, tout comme vous, à un monde meilleur, un respect meilleur, une reconnaissance des plus faibles, des personnes différentes ❤️, mais ce rêve est-il possible ?
RépondreSupprimerAprès le COVID, ou après les JO, beaucoup d effets d annonces. Rien à ce jour. Les responsables, ceux qui nous parlent d'un monde meilleur, nous demandent toujours plus d'efforts. Et eux, que font -ils ? Rien, si ce n'est dire que tout cela n'est pas de leur faute, mais des équipes précédentes.
Oui, continuons de rêver, mais essayons de rêver tous ensembles. Un prochain défi.... Bel été