Et maintenant ?
Nous voilà donc arrivés.
Les français avaient le choix entre le chaos et la pagaille. Suivant les conseils de Michnik et Kurski, ils ont été malins et choisi la pagaille.
Le moindre mal en quelque sorte, à propos duquel Annah Arendt écrivait: "ceux qui optent pour le moindre mal oublient très vite qu'ils ont choisi le mal."
Monsieur Macron nous a placé devant cette sinistre alternative. Il fallait bien faire avec. Les français l'ont fait et bien fait: leur message est clair: près de 70% d'entre eux ne veulent pas du Rassemblement National.
Que veulent-ils ? C' est une autre affaire de sorte que l'on aura la pagaille, comme c'était prévisible pour tout esprit sérieux.
Seulement voilà, nous avons un président particulier: " Comme tous les intellectuels il était futile". (Céline: Le Voyage au bout de la nuit.)
S'agissant des intellectuels c'est sévère, s'agissant d'Emmanuel Macron qui est un intellectuel, j'aurais écrit "léger".
Alors, maintenant, les tractations commencent. Les ducs pensent à devenir princes, les princes à devenir le roi.
Qu'en sortira-t-il ? Peut-être une coalition d'opinions divergentes comme je l'ai écrit dans mon article du 20 juin:
"Tout cela pour quelles perpectives?
Il n'y en a qu'une qui, pour moi, serait consolante, c'est qu'au terme du second tour:
- ce qui reste du parti présidentiel et de ses alliés du Modem et d'Horizon,
- ce qui reste des Républicains
- ce qui reste de la gauche républicaine qui reviendra probablement avec davantage de députés.
...aient au moins 289 élus et décident de faire cause commune.
Mais, m'objecterais-je, à supposer que tu ne rêves pas, une alliance entre des partis dont les programmes sont opposés ne conduit à rien hors la pagaille."
Ou, comme l'a justement dit Edouard Philippe le soir du deuxième tour, serait réduite à gérer les affaires courantes, ce qui revient à peu près au même.
Trois années de perdues dans une époque où les défis sont immenses, c'est l'éternité plus un jour.
"Les larmes sont des filles faciles" a écrit Romain Gary, alors ne pleurons pas et travaillons à préparer l'avenir.
Après tant d’années à constater tant de lâcheté et de suffisance, reste la mission impossible d’espérer encore. Cap ou pas cap?
RépondreSupprimerH .Arendt faisait une distinction entre les nazis qui organisaient -sadiquement -l'univers concentrationnaire et le goulag où on regardait mourir les détenus Tous les totalitarismes se rejoignent !
RépondreSupprimerElle a pensé pendant 2 ans que Mao étit moins mal que Staline...un moindre mal !
PH