lundi 30 septembre 2024

 



                                                    C'est pour nous faire rire



Sortant d'une semaine agitée, loin de Paris, sans grande connexion internet, revenu, je fais court. 


Comme on pouvait le craindre, ça commence.

Chacun y va de sa petite partition.

Monsieur Retailleau, réagissant au crime commis par un violeur  marocain,- il y en a aussi au Maroc- ,  faisant l'objet d'une OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français) dit  vouloir mener une politique de sécurité  à la droite des Républicains qui n'est pas forcément d'ailleurs à la gauche du front national. 

Evidemment cela réagit du côté de ceux qui chez les "macronistes" ne se sont pas engagés pour cela. Le garde des sceaux est d'ailleurs moins péremptoire.

Monsieur Barnier annonce qu'outre les efforts demandés aux français, il va falloir augmenter certains impôts, tiens donc. Et ça rouspète chez ceux qui, dans l'espèce de coalition actuelle, y sont opposés. A l'intérieur du gouvernement, tout le monde ne sera pas d'accord.

C'est pourquoi sans doute, en prévision de la cacophonie,  le Premier ministre a nommé une ministre déléguée auprès de lui, chargée de la coordination gouvernementale. Étonnante innovation dans un monde étonnant, il est vrai.

Je profite de ce couplet sur la fiscalité, pour répondre à certains d'entre vous  qui directement, le plus souvent,  m'ont dit ou écrit ne pas partager le contenu de mon article. 

Je veux d'abord les remercier pour l'intérêt qu'ils portent à Croque-notes. Cela me touche et m'honore. 

Je vais reproduire ici un extrait de la réponse que j'ai faite à l'un d'entre eux, homme de grand talent, qui m'avait écrit la liste des actions à conduire si l'on voulait redresser le pays. Cette liste  comprenait notamment la fin des fêtes carillonnées chômées:

"Je partage beaucoup de vos idées, pas toutes,  ...et me rappelle notamment avoir un jour dit à un délégué CGT qui m'agaçait « Vous bouffez du curé tous les matins au petit-déjeuner mais adorez les fêtes carillonnées que vous chômez avec enthousiasme »...
Il reste que ces réformes ne peuvent, de mon point de vue, être mises en oeuvre que par un président et un gouvernement légitimes, bénéficiant de la durée et d’une majorité solide. 
.....
Reste que d’ici là il faut faire baisser la température, car la cocotte est au bord de l'explosion. 

C’est ce que je propose.

Très cordialement,

Cet homme éminent m'a paru approuver.

Précisons que depuis mon article d'il y a simplement huit jours, l'estimation du déficit budgétaire pour 2024 a été portée de 5,6 à 6% du PIB. La bagatelle de plus de 11 milliards.


Pendant ce temps, madame Macron assiste au défilé de rentrée chez Dior.

L'apprenant, je  pense à cette adresse que l'on devine rageuse  de Tocqueville en 1848, dans son discours à l'Assemblée à propos de la classe ouvrière:

"Ne voyez-vous pas que leurs passions, de politiques sont devenues sociales!"

Madame Macron s'en moque.  À moins que, comme à propos de son mari, on peut avec Drieu La Rochelle dans Gilles dire  "son incurable incapacité à mordre à la réalité, lui donnait l'illusion d'être un esprit rare". 

                                               XXXXX

Mais ne désespérez pas amis lecteurs.

Car grâce à Dieu, Ségolène est là pour nous ouvrir les yeux et comme dit le cantique "pour nous sauver"

Comme on lui demandait sur Franceinfo pourquoi, à son avis, Michel Barnier ne l'avait pas  appelée sa réponse fut "parce que je suis une femme, c'est évident".

Les 19 ministres, ministres déléguées et secrétaires d'État  femmes du gouvernement Barnier  sont donc "transgenres". Sans Ségolène, nous ne l'aurions pas su.  Quelle femme!

Alors que je me demandais pourquoi la dame était si souvent invitée à délivrer sur les ondes sa pensée lumineuse, m'est venue cette réponse: 

"C'est pour nous faire rire".

Nous en avons bien besoin, il est vrai.

                                                   




5 commentaires:

  1. La couleur des rires? Ce film-là est affligeant et le jaune dominant.
    Maï H-H

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  2. Cher Bertrand,
    Mentionner Tocqueville et l'une de ses déclarations a du sens (vs le sujet que tu évoques). En revanche mentionner Drieu La Rochelle dans ton blog ne me parait pas approprié au regard de son parcours entre-deux-guerres où il n'a qu'une vie mondaine en fréquentant notamment tous les "salons" littéraires, loin des préoccupations sociales de l'époque. De plus, citer "Gilles" paru en 1939 qui raconte la vie de ce Gilles, qui n'est en fait que sa propre autobiographie pendant la 1ère guerre mondiale et la période d'entre-deux-guerres, n'est pas non plus approprié. La fin de son livre montre que le personnage expose sa fascination envers le fascisme (et le franquisme) seule idéologie, selon lui, capable de changer radicalement la société. Ce n'est que l'anticipation de l'ignominie de sa vie de 1939 jusqu'à son suicide en 1945.
    Je suis certain que tu aurais pu trouver des citations d'un autre auteur que lui, tels que Malraux ou Sartre qui n'ont eu de cesse de détourner Drieu du fascisme, du nazisme et de la collaboration.
    Bonne journée à toi
    Amicalement
    Pascal

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    1. Bonjour Pascal,
      Je te remercie de trouver que citer Tocqueville "a du sens" et admire ton immense culture.
      Je connais aussi la vie de Drieu et sa descente vers l'indicible, qui l'a conduit vers ce qu'il cherchait, sa propre destruction qu'il trouva dans le suicide.
      Cela n'excuse rien.
      Reste l'écrivain, Gilles est un livre magnifique.
      Je ne suis pas pour qu'on interdise la lecture ou la citation de Céline ou de Drieu au motif de leur vie, ajoutant ainsi notre censure à celle qu'en leur temps ils souhaitaient.
      .

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    2. Ce que tu exprimes est en fait l’éternel débat sans fin sur la possibilité d’apprécier une œuvre sans cautionner les actes de son auteur. Devons-nous considérer uniquement la valeur littéraire, artistique ou culturelle, ou devons-nous également intégrer le contexte moral et éthique de l’Homme ? Ma position est de souligner l’importance de réfléchir aux valeurs que nous voulons promouvoir et célébrer à travers la Culture. Personnellement et tu l’auras compris, les deux sont totalement imbriquées et les idées ou actes inacceptables anéantissent la valeur de l’œuvre.

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  3. Avant hier j'entendais sur une chaîne radio nationale un panégyrique de "Voyage au bout de la nuit" ça me gênait
    Il n'est pas question d'interdire le livre ou sa lecture..
    L'imbrication de la pensée de l'auteur altère la valeur de l'oeuvre vis à vis de ce que nous souhaitons promouvoir comme valeurs humaines .
    PH







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