lundi 27 octobre 2025

 


                                            Drill, Baby, drill !


"Fore, Bébé, fore!"

C'est l'adresse qu'arrivant au pouvoir, le grand préservateur de la planète qu'est Donald Trump avait adressée aux compagnies pétrolières; elles n'en espéraient pas tant.

C'est ce que sont en train de faire, ici,  ceux qui creusent ou proposent de creuser le déficit, encore et encore tout en prétendant  qu'ils proposent l'exact contraire.

Dans Les Provinciales, Pascal avait écrit à un de ses correspondants:

"Je n'ai fait cette lettre plus longue que parce que je n'ai pas eu le loisir de la faire plus courte."

J'ai quelques loisirs désormais, j'ai donc fait court car au fond, rien ne sert de s'étendre.

Voilà donc notre beau pays, la France.

Voilà donc notre représentation nationale, le Parlement.

Voilà donc le monde qui regarde étonné - ou "sarcastique" comme l'a intelligemment écrit Gérard Courtois dans Le Monde - , ce que nous sommes en train de devenir.

Voilà donc les agences de notation qui nous dégradent et nous dégradent encore, non qu'elle craignent notre imminente faillite, - nous n'en sommes très probablement pas encore là-   mais elle savent que, comme d'habitude, nous ne respecterons pas nos engagements.

Elles pensent que notre budget est fondé, comme presque chaque fois depuis des décennies sur des prévisions de croissance optimistes que la réalité dément. Accordons à ce gouvernement qu'en la matière il paye pour les péchés des autres car ses prévisions (+1%) sont plutôt raisonnables.

Elles savent, les agences de notation, que nous n'avons plus de marge de manoeuvre ,de sorte que face aux risques potentiels, Dieu sait qu'il y en a, nous n'aurons pour citer Sylvain Tesson dans Blanc, d'autre choix que de dire: "survivons dans l'avalanche puisque nous n'y pouvons rien".

Pourtant on propose de dépenser, on propose de préserver, on propose de caresser dans le sens du confort au point qu'on en est confondu.

Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, veulent rétablir la retraite à .... 60 ans. Oui, vous avez bien lu.  Le populisme est le populisme, de quel côté qu'il se trouve. Tout cela est fou.

Le pire c'est qu'ils le savent.

Drill, Baby, drill !


Les partis de l'axe républicain, sont appelés à travailler ensemble et à trouver des compromis intelligents. Pour l'heure ils semblent ne pas y être disposés.

Ils faut un budget pourtant, sinon, la faible croissance sera réduite à rien, les recettes fiscales baisseront , le déficit augmentera et la dette considérable continuera de s'envoler. 

Le pire c'est qu'ils le savent.  

Drill, Baby, drill !


À la fin, Marine Le Pen ou Jordan Bardella, ou les deux, se répartissant les rôles avec l'appoint de messieurs Zemmour et Ciotti finiront par ramasser la mise. 

Alors ça "drillera" mes amis, dans les caisses de l'État , mais pas que. 

Dans le socle de notre démocratie, aussi. 

Alors ils pleureront tous ceux qui, infiniment coupables,  n'auront pensé qu'à leur chapelle en prétendant penser à la France.

À tous ceux-là il faudra dire, citant Bossuet: "Dieu se rie des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes."








3 commentaires:

  1. Il y a des coupables : les Français égoïstes qui votent pour des candidats sans scrupules qui leur promettent leurs lunes ; des élus trop nombreux qui pensent à leur statut de privilégiés trop bien payés et inconciliants.
    Je lis "tant et plus" de François de Closets (1992) ce qui explique ma grogne ; excuse moi Bertrand .

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  2. Pays où les prélèvements sont les plus important au monde .
    Pays où la redistribution est parmi la plus importante .
    Pays où il y a 7 000 000 de pauvres.
    Il serait plus que temps de se poser des questions sur le fonctionnement de la société .
    Peut-on chérir les causes
    PH

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  3. Tu trouves toujours les mots percutants. Les miens s’effacent au fil des jours de lâcheté et de compromission, de l’avenir auquel il faudra un autre nom.
    Maï H-H

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