Le canard, le rat et le petit garçon.
"Donnez autant de pouvoir, vous aurez les mêmes vices" Soljentsyne L'Archipel du Goulag.
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Le canard est un animal moyennement intelligent mais orgueilleux, avide de pouvoir, de sexe et d'argent. Jetez une mie de pain dans la mare, il tuerait ses congénères pour s'en emparer.
Le rat, à l'inverse, est supérieurement intelligent. Il observe, crache et sème la peste. Quand la maladie a blessé ou tué, il dévore.
Dans cette histoire funeste, le rat et le canard ont fait alliance.
Elon, après avoir manipulé, flatté et financé Donald est entré dans sa maison. L'a -t-il en estime, évidemment non. Il compte en tirer grand profit, tout simplement, et il a malheureusement raison.
La partie va commencer le 20 janvier.
Les deux vont s'attaquer, aux valeurs essentielles des démocraties que sont notamment, le respect de l'autre, le souci de la vérité, la pratique de la libre concurrence et la déférence devant la justice.
Pour se faire, ils utiliseront leurs armes qui s'appellent, manipulation de l'information, pressions sur les juges et sur les opposants, droits de douanes exorbitants et menaces sur les faibles.
Ils ont les outils: le dollar, les réseaux sociaux, des frontières commercialement stratégiques et la puissance militaire. Ils ne s'en cachent pas.
Robert Merle écrivait dans Malevil:
" Ce qu'il y a de nauséeux chez ce type d'homme, c'est qu'on peut savoir d'avance comment son esprit va fonctionner: puisque c'est moi qui ai le bazooka, c'est moi qui fait la loi".
Donald a le bazooka. Elon fournit les roquettes.
Le petit garçon n'a pas peur. Il a décidé de parler au canard et au rat. Il les a même invités à la réouverture de Notre-Dame. Oui, le rat aussi. Que voulez-vous c'est ainsi.
Camus: La peste:
"Pour le moment, il voulait faire comme tous ceux qui avaient l'air de croire, autour de lui, que la peste peut venir et repartir sans que le coeur des hommes en soit changé".
C'est un optimiste le petit garçon. Il est convaincu qu'il peut les retourner à son avantage.
Il avait déjà essayé avec l'ours de Moscou. Cela n'avait pas fonctionné. Mais est-ce une raison ?
Dans La peste encore, livre essentiel décidément, où les rats, métaphore des nazis, investissent la ville et tuent en mourant, Albert Camus écrivait:
"Je dis seulement qu'il y a sur cette terre des fléaux et des victimes et qu'il faut, dans toute la mesure du possible, refuser d'être avec les fléaux".
Le petit garçon ne veut pas être avec les fléaux; il croit simplement à la magie de son verbe qui pourtant ne porte plus.
Il serait avisé, davantage, de ne pas jouer en solitaire et de travailler à unir la classe européenne.
Il serait bien qu'il mette, modestement si cela lui est possible, ses capacités intellectuelles et son énergie à convaincre nos alliés que ne pas être avec les fléaux est possible et que la seule magie qui tienne avec ces animaux est celle du bazooka.
L'Europe a le bazooka et les roquettes. Thierry Breton en a très bien parlé dans une interview aux Échos le 9 janvier.
L'Europe peut le faire, il lui "suffit" d'exister.
"Suffire" c'est bien le problème.
Mais après tout, si l'on rêvait un peu.
"On s'aime de haïr ensemble" a écrit Cohen dans Belle du Seigneur
Alors espérons que ceux qui nous dirigent haïront ensemble suffisamment le canard et le rat et, s'aimant davantage, ne se laisserons pas dévorer.
On a le droit d'y croire un peu, non ?
Croire et désespoir : rime pauvre mais bast!
RépondreSupprimerMaï H-H
Chapeau ! FP
RépondreSupprimerMerci infiniment
SupprimerLe problème auquel va être confronté le petit garçon est que pour que l 'Europe existe il faudrait le vouloir comme vous l'évoquez :il n'y a pas de nation européenne, on est gouverné par des "technocrates apatrides" disait de Gaulle c'est une difficulté supplémentaire pour un petit garçon .
RépondreSupprimerPH
Oui il ne nous reste que ce verbe "croire". Devons nous être désespérés... Oui. Devons nous avoir peur... Oui. Mais il est dit que l espoir fait vivre. Alors : espérons et croyons. Cba
RépondreSupprimerLe rat musqué est jeune et vindicatif, le canard laqué... Ah ah ah, est vieux et imprévisible. Voyons voir qui bouffera l'autre.
RépondreSupprimerJean du Lot.